Les 2,2 ha de friche de l’ancienne centrale d’incinération Holliger, à Berne, permettent le développement d’un tout nouveau quartier. Proche d’une usine de torréfaction de café et des voies de chemin de fer, le quartier se conclut par un projet de coopérative d’habitations de 17 étages.

La forme du projet est étroitement liée à la particularité de l’environnement construit. Retranché et comprimé dans la longueur, le plan redimensionne l’emprise au sol et le développement des façades en contact avec les nuisances olfactives de l’usine. Les deux plus petites façades sont creusées sur l’intérieur et donnent une direction claire à la tour. Différentes découpes de dalle offrent des doubles et triples hauteurs aux balcons et ce jeu de plateaux variables génère une lecture d’échelles intermédiaires qui se raccrochent aux bâtiments voisins.

Le principe d’une structure mixte bois/béton pour les dalles et poteaux et d’une enveloppe métallique permet une flexibilité d’aménagement convenant aux modes de vie en évolution et privilégie les matériaux durables. Et sous la forme d’un dialogue, l’habillage de la tour fait référence aux constructions de chemin de fer alentour.

Le plan-type fort et méthodique se décline en six typologies de logements où la distribution éloigne systématiquement les espaces de vie des nuisances de l’usine de café. Le 8e étage marque un seuil à partir duquel l’organisation évolue ; 2 grands espaces communautaires s’ajoutent aux appartements à ce niveau, puis aux étages supérieurs, la volumétrie de ces espaces communs se développe parfois en double-hauteur.

La toiture accueille un petit restaurant accessible à tous dont la terrasse permet de profiter de la vue sur les Alpes.