La parcelle située au bord du Lac Léman à Nyon est issue du redécoupage de la propriété d’une maison de maître du siècle passé. Les arbres magnifiques et la vue sur le Léman ont guidé le plan masse imaginé avec le bureau Bonnard et Woeffray. Les trois immeubles se glissent entre les arbres et autour de vides générateurs, comme s’il s’agissait de clairières à constituer. L’ensemble accueille 49 nouveaux appartements PPE.

Le bâtiment face au lac est construit pour maximiser les vues lac. Les 16 appartements trouvent une vue directe ou dérobée sur ce paysage incroyable. Comme un jeu de cartes déployé dans une main ou un éventail ouvert, la ligne brisée extérieure est beaucoup plus longue que celle que l’on tient dans le creux de sa main. Ce déploiement génère un jeu de géométries cristallines, sans angles aigus intérieurs dans les zones jour et une prédominance de pièces de nuit tout de même rectangulaires. Comme dans un kaléidoscope, le plan fait rentrer le lac jusque dans les profondeurs des appartements.

A l’intérieur, deux cages d’escalier en diamant distribuent 6 appartements par étage. Basés sur une logique symétrique, 3 grands types d’appartements fondent le plan d’étage courant. Dans chaque appartement une alcôve d’entrée en béton permet de créer un seuil de transition avec la cellule privée. Dans le premier type, on débouche dans l’articulation entre la zone nuit ouverte sur le parc est la grande zone jour en pentagone presque parfait. Dans le deuxième appartement, une des chambres se glisse derrière la cuisine. La zone jour forme une sorte de rotonde hexagonale projetée sur le lac. L’appartement traversant du centre du plan, est lui construit sur deux diagonales en X permettant de voir le lac même depuis les chambres. Tout est fait pour pouvoir libérer le plan d’une construction trop hermétique des zones jour et nuit.

Du côté lac, les dalles en béton, se détachent de la structure en arcade qui les supporte pour offrir des balcons terrasse très généreux. Chaque facette est cadrée par cette structure forte. Des éléments de béton préfabriqué verts, permettent finalement d’agrandir tectoniquement ces arches et raisonnent avec l’environnement végétal du site.