Le projet se donne à voir comme grande forme forte, clairement identifiable à l'échelle du territoire. Son implantation à distance de la salle communale ouvre une fenêtre de vision sur le panorama des Alpes. La forme du nouveau bâtiment est le résultat d'une opération urbaine simple, la « compression » d'une barre de 100m de long, visant à libérer un espace public de qualité - l'esplanade - à côté de la salle communale.
Par cette opération de « pliage », le résultat est triple : premièrement, l'esplanade public acquiert un statut digne de son nom avec une taille généreuse et une vue directe sur le Mont-Blanc, deuxièmement l'espace entre le bâtiment et la route de Meinier devient un véritable espace extérieur de qualité grâce aux plis de la façade qui créent une suite de « poches semi-publiques » ; enfin, le bâtiment de logements offre un développé maximum de façades orientées face aux montagnes. Le gain est direct pour les appartements qui pourront, tous, bénéficier de l'exceptionnel panorama, et ceci, non pas dans un rapport simplement frontal mais plutôt dans une subtile relation de vues biaises, toutes différentes en fonction de l'appartement dans lequel on vit.
La construction exacte de la forme, en plan, du bâtiment est très simple et rationnelle : deux groupes de trois volumes contigus et tournés chacun à 45 degrés sont assemblés et "soudés" pour ne former qu'un seul volume parfaitement équilibré face au paysage.
La typologie des logements est à la base de la réflexion menée dans ce projet. La recherche de typologies variées et offrant, toutes, des qualités spatiales particulières a conduit à la construction d'un grand système composé de huit appartements assemblés les uns aux autres. La spécificité de ces appartements découle de la position exacte des murs mitoyens entre logements. En effet, la séparation entre appartements est faite de telle sorte que cinq typologies différentes et de qualité se dessinent.