Située à l’entrée de Genève, le long des voies de chemin de fer, la Maison des étudiants de l’IHEID semble flotter dans l’air, comme un empilement de plates-formes ceinturées qui s’élève, staccato et diminuendo.
Le bâtiment prend la forme d’une barre étroite et légèrement arquée pour épouser le tracé des voies. A cet arrondi répondent les angulations alternées des façades pignon et, côté lac, un très léger pli qui intègre ce grand volume dans le contexte urbain.
En périphérie, l’édifice abrite des balcons privatifs à l’est et de larges coursives extérieures à l’ouest. Grace à ce dispositif, tous les appartements sont traversant. Les chambres donnent sur l’est et bénéficient du calme, du soleil du matin et de la vue sur le lac et les Alpes. Les cuisines et salons s’ouvrent sur les coursives. A la manière des ponts d’un paquebot surplombant le spectacle fascinant des trains qui vont et viennent, ces galeries proposent des lieux de rencontre à l’air libre. Elles sont munies de parapets en béton ayant un rôle de barrière phonique et dont la hauteur diminue progressivement, en fonction de l’angle d’incidence du bruit des trains. Plus on gagne en hauteur, plus la façade s’allège visuellement. Côté est, le bâtiment s’ouvre sur le panorama de la rade et accueille à ses pieds un jardin semi-privé, le long de la promenade publique reliant l’avenue de France à la passerelle de Sécheron.