Un ilot qui se constitue. Un solitaire qui s’équilibre.

D’un point de vue urbanistique, si les deux immeubles partagent un enjeu commun, à savoir la construction d’une façade à l’échelle de la route de base, ils restent très différents dans leur rapport au quartier du Rolliet à l’arrière. Le bâtiment H parachève un ilot, le bâtiment J est un solitaire. Les deux bâtiments, désalignés en plan et en hauteur, cherchent un dialogue intéressant par leur architecture différente mais pas étrangère à son voisin. Par leur jeu volumétrique, les deux bâtiments se réapproprient et réinterprètent les intentions urbanistiques du PLQ.

Le bâtiment du pôle santé vient refermer l’ilot par sa forme en C. Les angles intérieurs de la cour sont arrondis pour terminer de manière harmonieuse la cour et son jardin. Le porte-à-faux longeant le boulevard du bâtiment H1 offre un espace public de grande ampleur, à l’échelle de la maison de santé. En plein centre, le grand hall et sa double hauteur s’ouvrent sur la cour et son jardin.

La conception des structures porteuses a été développée en étroite collaboration avec l’ingénieur civil afin que le système constructif du projet réponde de manière pertinente et cohérente aux exigences du programme tout en présentant une très grande rationalité dans son rôle structurel. Ainsi, les trames des deux bâtiments ont été développées afin de privilégier une descente de charges directe, notamment entre le parking souterrain et les étages.

Matérialité, forme et légèreté

Le concept structurel proposé combine deux matériaux, le béton-armé et le bois, de manière à exploiter pleinement leurs capacités et obtenir une structure efficiente, légère et par conséquent écologique. Au-delà de la matérialité, une réflexion sur la bonne forme des éléments a également été menée afin que celle-ci permette de réduire significativement la quantité de matériaux mis en œuvre et par conséquent son empreinte carbone.